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La carte postale, quelques notions supplémentaires :

HISTORIQUE RAJOUT

Ancêtre de la CP : Billets de visite qui précédaient la venue d’un quelconque hôte ou voyageur, de bonne tenue toutefois et respectant les conventions.

Cartes précurseurs :

Précurseurs postaux (carte-poste)





Cartes françaises semi-officielles



Les Allemands lors de l’occupation qui suivit la défaite de 1870, amenèrent avec eux la pratique de l’utilisation de CP.
Louis-François Wolowski, député de la Seine, argumentait ainsi :« Par un triste privilège, il ne reste que 2 pays en Europe où l’on ne voit pas circuler de CP, la Turquie et la France… »


Le 19 décembre 1872, il faisait voter cet amendement à l’Assemblée Nationale : « L’administration fera fabriquer des cartes postales destinées à circuler à découvert ».
Cartes pionnières :

Entiers postaux


Pionnières publicitaires

Dessins de site et photos de site




Dessins et photos d’évènements et CP artistiques




L’Exposition Universelle de Paris en 1900 déclenche véritablement le « boum » de la prolifération des Cartes Postales.

Libertés et devoirs : La CP, objet utilitaire de grande consommation fut soumise à des obligations dès sa création.

* 1872 : Fabrication et vente réservées à l’Administration et au monopole de l’État.
* 1875 : Productions privées autorisées, mais l’illustration et le message interdits du côté de l’adresse.
* 1881 : Dépôt légal de spécimen obligatoire avant la mise en vente.
* 29 juillet 1881 : La CP soumise à la loi sur la presse en tant qu’objet imprimé. La loi très libérale fut restreinte par les infractions suivantes :
- apologie des crimes ;
- provocation des militaires à la désobéissance ;
- provocation à des menées anarchistes ;
- offense au Président de la République, aux chefs d’États étrangers ou à des diplomates ;
- divulgation de fausses informations ;
- diffamation contre les personnes et les corps constitués ;
- profanation de la mémoire des morts ;
- diffusion d’injures ;
- reproduction de procès en diffamation.
* 1887 : Respect des bonnes mœurs (interdiction de la pornographie, des calomnies, des insultes envers les personnes, des invitations à la débauche des mineurs, à l’incitation à la violence, à la prostitution, à la drogue.
* 1903 : Message côté adresse autorisé, sans dépasser l’axe médian sous peine de surtaxe.
* 1904 : Pilosité sur les anatomies interdites.
* 1914 : Censure rétablie : illustrations et textes pouvant nuire au moral de l’Armée ou renseigner l’ennemi, sont interdits.
* 1980 : À Monaco, depuis le divorce de Caroline, les CP représentant la famille princière avec l’ex-époux Philippe Junot, sont interdites.


Un exemple de la CP dans la guerre : le conflit de 1914-1918 :

* Début avril 1915 : Les Autorités décidaient de l’interdiction des marchands de CP en « plein vent ». Ceci afin de vérifier les documents proposés à la vente. Dans le même temps, l’Autorité militaire prohibe la vente de CP relatives à la guerre, le Gouvernement décide cependant de vendre toujours des CP, mais de les soumettre à l’autorité compétente. Pour la raison de toujours permettre aux ouvriers de la filière de préserver leurs emplois.
* 21 avril 1915 : le ministère de la Guerre chargeait un fonctionnaire dans toutes les régions militaires de censurer les documents interdits et d’apposer un visa sur les autres. Furent exclues les vues d’avant-guerre par principe. Sont concernées particulièrement : les vues panoramiques des zones de guerre, les localités bombardées, les ouvrages de défense…
* Nonobstant la Censure, de très nombreuses CP furent produites durant toute la durée du conflit.
A- des CP d’illustrateurs avec un thème récurrent : la propagande ;
B- des mièvreries qui montraient une petite scénette avec des sujets souvent patriotiques, des amoureux, parfois un mélange des deux thèmes.
On estime à plus de 100.000 cartes différentes produites durant la guerre.



Le timbre dans la CP :

* En 1909, l’affranchissement à 10 c (5 c pour 5 mots maxi) : peut être réduit à condition de rayer la mention « carte postale » ou de la remplacée par le mot « imprimé ».
* En 1910 : L’industrie de la CP emploie environ 33.000 salariés.
* 1925 : Tarifs - que la signature, l’adresse et la date : 10 c ; 5 mots : 15 c ; tarif normal : 20 c.
1990 : Plus de distinction entre les lettres et les cartes postales. Ces dernières affranchies comme un pli de moins de 20 grammes.

Emplacement du timbre :

* À l’origine côté vue (avec le texte, mais les postiers prêtaient serment de ne pas lire la correspondance, seule l’adresse du verso).
* Puis d’un côté indifféremment (1903-04).
* Enfin l’habitude fut prise du côté adresse, au-dessus par principe.

Langage des timbres :

En fonction de la position sur la CP, le timbre d’affranchissement veut dire quelque chose. Mais cela n’a jamais été clairement codifié.



Procédé de reproduction :
* 1867 : Phototypie : mise au point par le Français Alphonse-Louis Poitevin en combinant la lithographie et la photographie ; procédé photographique direct permet la reproduction en petite série.
* 1890 : Application pour la CP de la chromolithographie.
* 1930/1950 : Arrêt du coloriage au pochoir pour le remplacer par la trichromie ou la chromatographie.
* 1930 : Généralisation des photos noir et blanc au bromure, la bromotypie par tirage rotatif industriel de photographie positive en noir et blanc sur papier au bromure d’argent.
* Années 1930 : Photogravure, en régression. * 1950 : apparition de vues avec couleurs naturelles.
* D’autres procédés : Héliotypie et héliographie, en creux sur plaques ou cylindres de cuivre ; offset, impression à plat par double décalque sur plaque de zinc, proche de l’héliogravure et de la lithographie ; typogravure, procédé dit en relief, utilisé depuis Gutenberg ; gaufrage à chaud grâce à des presses hydrauliques ; à système, brodées et ajoutis, en principe confectionnées à la main.
Dimensions :
* CPA : Le 9 x 14 cm normalisé. Dès cette époque existent également des cartes panoramiques ou des cartes mignonettes. Exemples à montrer.
* CPM : Le 10,5 x 15,0 cm. Consensus autour d’un format normalisé correspondant à une feuille de 21 x 29,7 cm pliée en quatre, et d’un rapport connu comme étant la « proportion dorée » ou le fameux « nombre d’or » de Pythagore.
* 1959 : Apogée des CP à bords dentelés.
Papiers :
* Matières : Chiffons ; Chine, avec la seconde écorce de bambou ; Japon ; Joseph (intercalaire) ; Parchemin ; Végétal ; Bois ; Vélin ; Papyrus ; Liège …
* Ennemis du papier : acidité, humidité, lumière.
* Emploi en principe d’un bristol de 5 grammes pour 3 feuillets.
* En 1905, libéralisation des supports : emploi bois, métal, celluloïd, liège, cartes à système, à découpis, à ajoutis, à collage, à gratter, cartes baromètres…

COMMENT ACQUERIR LES CARTES :

* Prix : le prix de la transaction n’indique pas nécessairement la valeur réelle de la carte.
* Considérations : - rareté ; - intérêt documentaire du tirage et de la localisation ; qualité technique et volume du sujet.
Auxquelles se rajoutent l’intérêt pour : - les cartes neuves ou écrites ; - les cachets postaux particuliers ; les correspondants connus.
* Lieux : - sites marchands sur Internet ; - professionnels dans leurs magasins ; - catalogues de vente sur offres ; - bourses de collection où se mélangent professionnels et amateurs ; - au sein des familles ; - avec des amis ou des contacts ; - dans les clubs.
* Comment évaluer le prix des cartes :
- expérience acquise avec la pratique ;
- se référer aux conseils d’autres collectionneurs ;
- faire appel à un expert, attention aux notations suggestives.
* Revente des cartes : Il n’y a aucune spéculation à espérer dans la carte postale.
- pour l’acheteur ou le vendeur, la CP n’a pas la même valeur ;
- les ventes en lots ne peuvent pas se comparer aux ventes en détail : l’acquisition en lots est la seule à pouvoir se débarrasser de tout le stock en une seule fois, on ne peut jamais vendre la totalité en pratiquant la vente à la pièce ;
- l’acheteur, s’il n’est pas collectionneur, doit rentabiliser son achat en tenant surtout compte des cartes qui ne seront jamais vendues. Pour un individu, l’intérêt d’une carte peut se heurter au désintérêt de tous les autres collectionneurs ;
- Il faut tenir compte de l’état du marché, de son évolution. Des cartes vendues actuellement deux, trois, quelques euros, l’étaient dix, voire vingt fois plus il y a seulement quelques années.
- Effets induits : on peut actuellement se monter une jolie collection pour peu d’investissements.

Catalogues et cotations :

- NEUDIN : 1974 pour l’année suivante - FILDIER : 1975
- BAUDET : 1978 – CARRE : 1989

Fournitures du Club :

- Constitution chaque année d’un catalogue de vente à l’usage des adhérents où des cartes sont proposées suivant les thèmes de recherche de chacun, à des prix attractifs.
- Lors de certaines réunions, exposition d’un thème particulier présenté par un adhérent suivant sa ou ses collections. L’exposition s’effectue sur des panneaux fournis par le Club.

Ecrits des détracteurs :

- Les différents concepteurs et utilisateurs de la CP sont divisés sur la notion de Recto et de Verso. En résumé, pour l’Administration des Postes le recto est le côté de la carte où l’on note l’adresse ; pour les collectionneurs, c’est radicalement le contraire.






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